Auteure, chroniqueuse et blogueuse voyage. Elle s’apprête à publier son huitième livre, qui portera sur le voyage au féminin (printemps 2015 aux éditions Michel Lafon). Vous pouvez la suivre sur son blogue Taxibrousse.ca, sur Twitter et Instagram sous le pseudo « Technomade » et sur sa page Facebook (www.facebook.com/montaxibrousse), en plus de la voir régulièrement à Salut, bonjour ! week-end, de l’entendre à l’émission Les Éclaireurs de Radio-Canada Première, et de la lire dans différents médias.

Nous avons demandé à l'auteure, blogueuse et chroniqueuse Marie-Julie Gagnon de nous parler de son amour du voyage. Voici ce qu'elle nous a écrit…

PARTIR Tout commence toujours par un rêve. Le déclencheur ? Un paysage dans un film, une description dans un livre, une photo dans un magazine... Sans trop savoir pourquoi, ce bout d’ailleurs aperçu furtivement se taille une place de choix dans notre imaginaire. La graine semée fait pousser des images de plus en plus grandes, assez grandes pour tapisser nos nuits de palais mystérieux, de jungles peuplées d’animaux sauvages, de monuments célèbres ou de gâteaux taillés comme des pierres précieuses. On sent presque le parfum des épices, la chaleur enveloppante, le goût salé de la mer.

Du rêve naît le désir. Un désir qu’on ne peut ignorer. Le voyage, c’est comme tomber amoureux. On ne sait pas ce qui nous attend, mais tout notre être nous porte vers cet ailleurs à explorer. Ne reste plus qu’à partir…

Certains voyagent pour voir le monde. D’autres, pour le « ressentir ». Tous, pour rêver encore plus fort. Alors, on part quand ?

Il n’y a pas d’âge idéal pour lever l’ancre comme il n’y a pas d’âge idéal pour tomber amoureux. À 20 ans, on empoigne son sac à dos avec la même fougue qu’on se jette dans les bras d’un nouvel amant. À 50, on croit avoir appris, mais on part quand même souvent avec trop de bagages.

Une chose ne change pas, cependant. Partir, c’est faire d’un rêve sa réalité. C’est s’offrir le plus précieux des cadeaux : des histoires à soi. Devenir le héros d’une aventure construite sur mesure, qu’elle implique des sensations fortes ou de simples cocktails colorés sirotés sur une plage de sable blond. Qu’on choisisse de découvrir la Dame de fer à Paris, les trésors du Mexique, la démesure de Dubaï ou l’esprit festif des Irlandais, chaque fois, le coeur s’emballe.

Le sentiment de liberté qui nous envahit à l’approche du décollage reste le même peu importe le nombre de fois où l’on est monté dans un avion. Les papillons sont bien là, au fond du ventre, si nombreux qu’ils nous soulèvent presque du sol avant même qu’il quitte le tarmac. Des papillons dont les couleurs se dévoileront peu à peu, à mesure qu’on s’éloignera de sa zone de confort.